TRADUCTION LATINE DES TEXTES MEDICAUX DE L'ANTIQUITE
Octobre 2012 André J. Fabre
Les botanistes
Une revue des auteurs de l'Antiquité [1][1] montrerait une " floraison " impressionnante de citations botaniques :
Homère : 60 espèces citées, Hérodote : 83 espèces, Hésiode : 12 plantes, Xénophon : 20 , Théocrite : (Idylle) : 107, Pausanias : 70.
Dioclès de Carystos (360-330 avant J.C.), médecin grec de l’Ecole de Sicile et de Cos, auteur de traités sur la botanique ("Rizwtomikon") et la dissection.
Theophraste (322-287 avant J.C. ) avec l’ Histoire des plantes " ("Peri futwn istorias")et sa description de 450 plantes peut être considéré comme fondateur de la botanique moderne [2][2]. La catégorie des résineux ("rhtinh") : térébinthe, sapin argenté, pin d’Alep, retient particulièrement son attention mais aussi les plantes aromatiques (HP.IX.2.3-7) : acanthe, amome, baumier, cannelle, casse, dattes, encens, férule panacée et galbanum , jonc odorant, maceron, mastic, masticogne, muscade, myrrhe, nard indien, roseau odorant, silphium, tragacanthe (suc de l’astragale).. Une première liste d’ "aromata " est ainsi présentée avec, ce qui est important à souligner, l’indication des parties de la plante utilisées. L’origine des plantes est également invoquée : " seul l’iris vient d’Europe " (mais quelle Europe ?). Fait notable, Theophraste montre un intérêt particulier pour les plantes exotiques ramenées en Grèce après les campagnes d'Alexandre.
De grands noms viendront ensuite :
· Andreas (vers 220 avant J.C.) , médecin de Ptolémée IV, a écrit un ouvrage de botanique ainsi qu'un livre sur les morsures de serpents.
· Cratevas (110 - 140 avant J.C.) avait été médecin de Mithridate VI Eupator avait été le premier à proposer une iconographie des plantes médicinales. Sa célébrité venait en grande partie de sa réputation à manier les toxiques et les poisons végétaux.
· Virgile a laissé dans ses poèmes de nombreuses descriptions florales [3][3]
· Sextius Niger (20 avant J.C. - 30 ?) était auteur d'un traité rédige en grec sur les plantes médicinales dont Pline et Dioscoride se seraient inspirés mais qui n'est pas venu jusqu'à notre époque..
· Menecrates (Tiberius Claudius ) était médecin de Tibère (14 - 37) était également auteur d'un traité qui n'est pas parvenu jusqu'à notre époque.
· Dioscoride, médecin militaire grec, est l'auteur d'un traité célèbre, De Materia Medica, qui fait une place très large aux sciences botaniques : plus de 600 plantes médicinales y sont décrites.
· Pline l'Ancien a laissé dans une encyclopédie monumentale, l'Histoire Naturelle, un recensement complet du monde végétal de son temps [4][4].
· Pamphilus : botaniste grec dont des fragments subsistent dans le "Juliana Anicia Codex"
· Galien dans une oeuvre considérable, dont 83 traités nous sont parvenus a consacré surtout trois livres aux plantes médicinales : livre VI-VIII du De Simplicibus (Peri krasews kai dunamews ewn aplwn farmakwn). Pour chaque plante un paragraphe donne les noms habituels, la provenance, une description botanique et les propriétés principales
· Isidore de Séville (560-636), théologien et encyclopédiste a laissé dans une Encyclopédie latine de 20 volumes, "Etymologiae", de nombreuses descriptions botaniques, en particulier des épices exotiques [5][5]
Au total, on peut estimer à environ 1000 le nombre des espèces identifiées par la botanique antique. avec des subdivisions parfois très riches (12 espèces de nard sont rapportées par Pline, XII.46).
Taxonomies végétales de l'Antiquité
Au sens strict du terme, le classement botanique de l'Antiquité ne distinguait que trois catégories de plantes : "simples" (herbes, graines, racines, feuilles), gommes-résine et bois aromatiques. Il existait cependant une véritable "science botanique" avec trois axes principaux qui vont guider le travail d'identification des substances végétales : l'appellation des plantes (la phytonymie [6][6] [7][7]), leur description (forme, couleur, odeur...) et l'analyse de leurs "qualités" aromatiques
Phytonymie antique [8][8]
La phytonymie romaine, fort éloignés en apparence de l’idée d'un classement [9][9], procède cependant d'une méthode tout à fait logique faisant appel à :
· description : le plus souvent en termes de ressemblances. Ainsi, skordion implique une certaine ressemblance avec l'ail.
· habitat ou provenance des espèces
· appellation locale ex. : Amaracus Cyzicena pour la marjolaine (Pl.H.N. XIII.14) en référence à ce que rapporte Dioscoride (3.39. grec) .
· témoignage direct de l’auteur (Exemple : noms gaulois cités par Marcellus de Bordeaux, noms africains cités par Cassius Félix.) ou d'une époque
· invocation à un dieu ou une déesse :
· origan, opopanax, nénuphar : la référence à Hercule (" heracleotica" ):s’explique soit parce qu’il y a dans ces plantes une force comparable à celle d’Hercule, soit parce qu’elles étaient employées dans le traitement de l’épilepsie, maladie d’Hercule.
· olivier : légende de la dispute d’Athena avec Poséidon pour décider à qui reviendrait l’Attique. Le conseil des dieux se réunit et déclare que l’Attique reviendra ) celui qui aura fait à l’Attique le présent le plus utile. Poseidon, d’un coup de trident fait jaillir une source salée sur l’Acropole mais Athena plante le premier olivier et gagne la partie.
· modes de reproduction : " autogène " qualifie un bulbe persistant
On notera l'importance de la phytonymie grecque dont 30 % de tous les noms latins de plantes portent la trace [10][10].
Il est intéressant de considérer à nouveau, cette fois, dans la logique des classements botaniques de l'Antiquité, ce que nous avons appelé "synonymes" :
· la même espèce peut avoir une grande variété d'appellations :
Þ à travers les différentes époques : 35 pour la verveine, 24 pour la renouée.
Þ chez le même auteur...! (et rien ne prouve qu'il en ait été lui-même conscient...)
· à l'inverse, un même phytonyme peut s'appliquer à des espèces différentes : ainsi, scordion cité comme germandrée-scordium par Pline l’Ancien, Scribonius Largus et Marcellus, est la sauge des bois pour Pline (H.N.XXV.63.), l'ail cultivé pour Oribase et le poireau des vignes dans CGL[11][11]
· les " faux amis " abondent : absinthos (armoise), thuya (cèdre ou cédratier), cedrus (genévrier), cytisus (lotos) peuvent avoir des significations fort différentes de ce que nous entendons sous ce nom....
descriptions botaniques des Anciens
Il n’est pas question d'aborder dans cette étude l’Histoire de la botanique antique (nous renvoyons à toute une série de travaux récents, en particulier ceux d’A. Touwaide, complétés par une bibliographie très complète sur le sujet [12][12]), nous voudrions proposer quelques exemples des descriptions botaniques de l'Antiquité :
· recensement dans le travail déjà cité de J. André de 18 espèces du genre Euphorbia et 9 du genre Férule[13][13].
· description du bdellium , du pouliot, et de la férule chez Pline (H.N.XII.35, XX.156 et 260)
· énumération des critères de différenciation entre cannelle et casse dans Theophraste, Dioscoride [14][14] et Pline
Aucun essai de classement exhaustif des plantes de l'Antiquité n'est parvenu jusqu'à nous [15][15] mais on peut faire état qu'il y avait déjà, à cette époque, un même objectif que le nôtre : parvenir à recenser l'immensité de la vie végétale.
Il convient de mentionner en premier les descriptions iconographiques de végétaux. Pline (H.N.XXV.8.) : " Cratevas, Denys et Metrodore ont usé d’une méthode ingénieuse mais quelque peu aléatoire : décrire les plantes par un dessin colorié complété par l'énumération de leurs propriétés. On trouve effectivement trace de ces représentations graphiques non pas dans les documents initiaux, à présent disparus, mais sur des fresques, des vases ou des monnaies [16][16] : citons, entra autres, le safran et le styrax. L’interprétation de tels " portraits" végétaux se révèle souvent hasardeuse d’autant que les plantes sont sujettes à de grandes variations morphologiques et que des copies successives ont souvent déformé les dessins.
De nombreuses études [17][17]ont été consacrées aux couleurs auxquelles se réfère la botanique antique, avec quatre " points cardinaux " correspondant à quatre couleurs de base : roux pour le benjoin, vert pour le baume, jaune pour la gomme, blanc pour l’encens .
L’idée d’aller observer les plantes directement sur place (ou chez les négociants d’épices[18][18]) paraît avoir été largement partagée dans l’Antiquité : citons Pline recommandant de visiter le jardin de son ami Castor, botaniste de renom. (H.N.???)
La plupart des auteurs usaient largement de la " compilation " de leurs prédécesseurs : On a retrouvé, chez Pline et bien d'autres auteurs, bien des exemples de "plagiats" manifestes. En fait, beaucoup reste à faire pour comprendre ce qu’était réellement le " parcours " de l’information scientifique et plus particulièrement de l’ "information médicale "
On notera enfin que les botanistes de l'Antiquité utilisaient, comme le faisaient les médecins, le principe du diagnostic différentiel : la notion de fraude ou d'adultération des produits végétaux est partout l'objet de descriptions minutieuses qui sont autant d'éléments "a contrario" de classification botanique.
Là se trouve, sous différentes formes, un des principes "clés" des classifications botaniques de l'Antiquité :
· odeur (ex. myrrhe et myrte peuvent tous deux désigner ...le cerfeuil musqué)
· "qualité" médicinale, notamment "chaleur" et "froid".
· action thérapeutique qui conditionne :
Þ l'appellation même : ainsi, l'astragale dénommée neuras (la plante qui guérit les plaies des tendons), sarcocolla (la plante qui recolle les chairs)
Þ l'ordre selon lequel vont être exposées, dans les manuels de thérapeutique; les substances végétales : deux substances aux propriétés comparables sont présentées côte à côte, comme, dans Dioscoride Iris jaune (acorus : I.II) et baudremoine (meum : I.III). Cette notion de "plan" est, nous le constaterons à plusieurs occasions, un élément capital dans l'analyse des textes médicaux de l'Antiquité.[19][19]
Nous retrouverons ces classifications au chapitre de médicaments, ainsi qu'à celui des commentaires et de la discussion des rapports entre épices, plantes aromatiques et plantes médicinales
La taxonomie moderne est basée sur un système logique, le " binôme Linnéen", défini au XVIIIème siècle par le botaniste Carl von Linné sur deux notions :
· "famille": grande division de la classification, comprenant chacune plusieurs "genres"
· "espèce" : unités de classification, avec groupement de plusieurs espèces en "genre"
Les classifications ultérieures sont venues élargir les critères de classification, en particulier en ce qui concerne les graines (acotylédones, mono- et di-cotyledones)
L'objectif est d'analyser les facteurs internes responsables de la spécificité des espèces mais les critères morphologiques (étamines, pistils) tiennent une place prépondérante dans ce type de classement.
l'"environnement" en tant que critère de classement botanique
Notre époque a pu définir, ce qui était hors de portée pour la science antique, une classification biochimique de la matière végétale mais il apparaît à présent nécessaire d'intégrer dans les classements la notion d’ "environnement ". En effet, l'aspect extérieur de la plante (phénotype) est déterminé par l'action combinée de son héritage génétique (génotype) et des facteurs externes (environnement) d'où la notion de "taxa" qui, chacun, représentent un type de modèle évolutif.
Les systèmes de classement de l'Antiquité, démunis de tout recours aux investigations biologiques, étaient largement basés sur le concept d'"analogie" dans la morphologie et les effets mais aussi dans la provenance et l'habitat des espèces : il est permis d'y trouver une référence à l'intérêt porté actuellement à tout ce qui fait l'"environnement" du monde végétal..
Comparer le concept de "Nature" dans les textes d'hier et d'aujourd'hui dépasserait singulièrement le cadre de cette étude.
Nous ne ferons que mentionner, dans les recherches scientifiques actuelles, les travaux faisant état d'une "communauté" des structures de la matière vivante. Aucune "frontière" nette ne vient séparer le monde végétal du monde animal, aussi bien sur le plan physique (colloïdes), biochimique (protides), histologique(structure cellulaire) que génétique (hérédité et cycles de développement) [20][20].
On ne manquera pas d'évoquer, devant cette conception "uniciste" de la Nature, le zoomorphisme [21][21] et l'anthropomorphisme si familiers à la botanique antique.
les "biorythmes"
On insiste beaucoup dans les recherches actuelles sur l'existence d'une régulation interne de la fonction végétale selon le nycthémère et les saisons : il s'agit, en fait, de " biorythmes " communs à l'ensemble de la matière vivante. Une étude récente a montré d'importantes variations saisonnières dans la composition chimique des plantes, et notamment de certaines[22][22]
On a évoqué , également, la possibilité de "biostimulation" liée à certaines techniques de collecte [23][23] ce qui ne manquera pas de rappelle les règles éditées pour la collecte des plantes médicinales dans la tradition antique.[24][24]
les méthodes analogiques
Les travaux de Riddle [25][25] ont montré toute l'importance donnée dans les textes anciens et particulièrement chez Dioscoride, aux méthodes analogiques. Chez tous les auteurs, la description d'une plante appelle inévitablement une comparaison de forme, de couleur, d'arôme ou de propriété thérapeutique. Les commentateurs ont longtemps considéré que ces précisions n'avaient d'autre but que la détection des fraudes. La démonstration faite par J.M. Riddle sur les textes de Dioscoride conduit à l'idée d'un classement basé sur un jeu subtil de ressemblances et des différences qui pourrait être utilisé dans la recherche d'identification rétrospective des substances..
traduction des noms latins cités dans cette étude
Plus qu'aux dictionnaires, notre traduction a fait recours, pour le nom latin des plantes étudiées dans ce travail, aux ouvrages de Jacques André, Ines Miller et W.G. Spencer [27][27]. On trouvera en annexe un lexique du latin botanique et la référence complète des citations.
le tableau suivant résume la liste des principaux phytonymes latins (84 au total) relevés dans ce travail :
NOM LATIN |
NOM BOTANIQUE |
NOM USUEL |
FAMILLE |
NB CIT |
agallocum |
Aquilaria agallocha |
aloes aquilaria |
Thymelacées |
8 |
aloe, aloès |
Aloe vera |
aloes |
Liliacees |
73 |
ami, ameos, ammeos, ammi |
Carum copticum |
ammi |
Ombellifères |
32 |
ammoniacum |
Ferula marmarica |
ferule(g.amm.) |
Ombellifères |
54 |
amomum |
Amomum subulatum |
amome |
Zingibéracées |
26 |
anthalium |
Cyperus esculentus |
souchet |
Cyperacees |
13 |
aspalathus |
Alhagi maurorum |
alhagi |
Papilionacées |
22 |
astragalus |
Astragalus gummif. |
astragale g.adr |
Papilionacées |
8 |
balanus |
Moringa arabica |
noix de ben |
Palmacees |
28 |
balsamum |
Moringa arabica |
noix de ben |
Palmacees |
50 |
bdellium, bdella, bidella, bidelli |
Commiphora mukul |
bdellium |
Térébinthacées |
73 |
calamus (radix) |
Acorus calamus |
roseau odorant |
Aracees |
22 |
cancamum |
Styrax off. |
benjoin |
Styracacees |
9 |
cannabis |
Cannabis sativa ind. |
chanvre indien |
Cannabinacées |
8 |
cardamomum |
Elettaria cardamom. |
cardamon |
Zingibéracées |
46 |
caryophyllum |
Eugenia caryophyllata |
girofle (clou) |
Myrtacees |
2 |
caryota |
Phoenix dactylifera. |
datte |
Palmacees |
6 |
casia, cassia |
Cinnamomum tamala, cinnamomum cassia |
cannelle, casse |
Lauracees |
52 |
cinnamomum, cinamum |
Cinnamomum zylan. |
cannelle |
Lauracees |
92 |
comacum |
Myristica fragrans |
muscade |
Myristicacées. |
1 |
costus |
Saussurea lappa |
costus |
Composees |
63 |
crocus, crocinum, crocomagma |
Crocus sativus |
safran |
Iridees |
189 |
cyperis, cypira |
Curcuma longa |
curcuma |
Zingibéracées |
15 |
cyperus, cypirus |
Cyperus rotundus |
souchet |
Cyperacees |
40 |
cyprino, cypros, cyprus |
Lawsonia inermis |
henne (huile) |
Lythracees |
37 |
dactuli |
Phoenix dactylifera |
datte |
Palmacees |
5 |
dragantum |
Astragalus gummif. |
astragale g.adr |
Papilionacées |
3 |
elate palmae oleum |
Phoenix dactylifera |
datte |
Palmacees |
1 |
erysisceptrum |
Cyperus rotundus |
souchet |
Cyperacees |
1 |
ferula |
Ferula comm. |
ferule |
Ombellifères |
23 |
folium |
Cinnam. Tamala? Pogostemon patch.? |
malobathre, cannelle?patchouli? |
Labiees Lauracees |
3 |
folium (spica indica) |
Nardostachys jatam. |
nard (feuilles) |
Valerianacées |
3 |
galbanum |
Ferula marmarica |
ferule orientale |
Ombellifères |
124 |
gelotophyllis |
Cannabis sativa ind. |
chanvre indien |
Cannabinacées |
1 |
gingiberis |
Zingiber off. |
gingembre |
Zingibéracées |
7 |
hammoniacum |
Ferula marmarica |
ferule(g.amm.) |
Ombellifères |
38 |
harundo |
Acorus calamus |
roseau odorant |
Aracees |
20 |
iuncus rotundus |
Cymbopogon schoen. |
jonc odorant |
Graminees |
11 |
juncus quadratus |
Cyperus rotundus |
souchet |
Cyperacees |
7 |
kuphi |
Boswellia carterii |
encens |
Térébinthacées |
2 |
laser cyrenaicum |
Ferula tingitana |
ferule cyrenaiq |
Ombellifères |
4 |
laser, laser parthicum, syriacum, laserpicium |
Ferula asa foetida |
ferule asa foet. |
Ombellifères |
27 |
libanos, libanotis |
Boswellia carterii |
encens |
Térébinthacées |
59 |
ligustrum |
Lawsonia inermis |
henne |
Lythracees |
6 |
lycium indicum |
Acacia catechu ? Areca catechu ? |
cachou |
Mimosées ? Palmacees ? |
19 |
macer, macir |
Myristica fragrans |
muscade |
Myristicacées |
5 |
malabathron, malobathre |
Cinnamom.tamala? Pogostemon patch. ? |
malobathre, cannelle?patchouli? |
Labiees Lauracees |
19 |
meconium |
Papaver somniferum |
pavot |
Papaveracées |
26 |
metopon |
Ferula galbaniflua |
ferule orientale |
Ombellifères |
9 |
murra, myrrha |
Commiphora myrrha |
myrrhe |
Térébinthacées |
178 |
myrobalanum, myrobalanon |
Moringa arabica |
noix de ben |
Palmacees |
8 |
nardum, nardostachys |
Nardostachys jatam. |
nard indien |
Valerianacées |
78 |
narthex |
Ferula comm. |
ferule |
Ombellifères |
6 |
nepenthes |
Papaver somniferum |
pavot |
Papaveracées |
1 |
nicolaus |
Phoenix dactylifera |
datte |
Palmacees |
1 |
oleum cyprei, cyprinum |
Lawsonia inermis² |
henne |
Lythracees |
2 |
opium |
Papaver somniferum |
pavot |
Papaveracées |
54 |
opobalsamum |
Commiphora opobals. |
baumier |
Térébinthacées |
9 |
opopanax |
Opopanax chironium |
ferule opopan. |
Ombellifères |
29 |
palma, palmula |
Moringa arabica |
noix de ben |
Palmacees |
32 |
panax, panacinum |
Ferula nodosa |
ferule noueuse |
Ombellifères |
17 |
papaver |
Papaver somniferum |
pavot |
Papaveracées |
78 |
patetoe |
Phoenix dactylifera |
datte |
Palmacees |
2 |
phoenix, phoenicium |
Phoenix dactylifera |
datte |
Palmacees |
24 |
piper |
Piper off. |
poivre |
Piperacees |
227 |
sacopenium, sagapenum |
Ferula persica |
ferule orientale |
Ombellifères |
29 |
sarcocolla |
Astragalus gummif. |
astragale g.adr |
Papilionacées |
4 |
schoenus, schoenanthus |
Cymbopogon schoen |
jonc odorant |
Graminees |
48 |
silphium |
Ferula tingitana. |
ferule cyrenaiq |
Ombellifères |
88 |
smyrna |
Commiphora myrrha |
myrrhe |
Térébinthacées |
10 |
spica indica, nardi |
Nardostachys jatam. |
nard indien |
Valerianacées |
14 |
stachyos nardi |
Nardostachys jatam. |
nard indien |
Valerianacées |
1 |
stacte |
Commiphora myrrha |
myrrhe |
Térébinthacées |
3 |
stirax, storax, sturax |
Styrax off |
benjoin |
Styracacees |
78 |
tarum |
Aquilaria agallocha |
aloes aquilaria |
Liliacees |
1 |
teuchitis |
Cymbopogon schoen. |
jonc odorant |
Graminees |
7 |
thapsia |
Thapsia garganica |
ferule thapsie |
Ombellifères |
1 |
thus, tus, turundus |
Boswellia carterii |
encens |
Térébinthacées |
136 |
tracantum, tragacanthum |
Astragalus gummif. |
astragale g.adr |
Papilionacées |
20 |
xylobalsamum |
Commiphora opobals. |
baumier |
Térébinthacées |
7 |
xylocinnamum |
Cinnamomum tamala |
cannelle |
Lauracees |
3 |
zingiber |
Zingiber off. |
gingembre |
Zingibéracées |
31 |
TOTAL |
|
2636 |
Deux points déterminants sont à souligner:
Très grande richesse des appellations, en grande partie due aux différences d'orthographe
Fréquence des synonymes : nous reviendrons sur le difficile problème de l'interprétation des données botaniques de l'Antiquité.
a.fabre.fl@gmail.com
Date de dernière mise à jour : 29/07/2013
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